MDR à Montrouge : l’opposition râle ! Ruse ou naïveté ?
L’objectif ici n’est pas de contester le bien fondé des arguments, ni la critique de la forme des « débats » et des attitudes du Maire, ni enfin de s’offusquer de la suppression de l’accès à l’enregistrement vidéo de la séance du 10 décembre.
Sur ce dernier point un tout petit peu d’anticipation, de pragmatisme élémentaire, sans forcément aucune vision politique (!), aurait permis de sauvegarder une vidéo en cours de diffusion (logiciel OBS par exemple pour la prochaine fois) ! C’est surprenant qu’entre des personnes cherchant constamment à se dénigrer, voir à se piéger, cela ne fut pas pensé.
Bref, l’envie est toujours sur ce site de proposer des solutions qui semblent intéressantes pour l’avenir de notre commune, et par extension pour l’avenir de notre pays, de notre humanité.
Avant de proposer il semble toujours indispensable de décrypter, de révéler l’hypocrisie politicienne afin que chacune et chacun se détournent des partis politiques existants ou des personnages qui quémandent des investitures puis créent en cas d’échecs des pseudos listes citoyennes.
La mobilisation du plus grand nombre se détachant des idéologies, doit permette de nous éveiller à nos capacités concrètes politiques individuelles et collectives, et alors de co-construire notre ville, de collaborer aux évolutions, de développer les communs, le social, les initiatives… de pouvoir interagir sur tous les projets municipaux, de participer aux enjeux globaux, d’interpeller les élus…
J’entends donc des élus de l’opposition, quelques membres de partis politiques et un responsable syndical outrés, choqués, scandalisés ou pour le moins étonnés de l’attitude du Maire lors du dernier Conseil Municipal, jeudi dernier.
– Mais à quoi s’attendaient donc ces personnes ? !
– Ces rhétoriciens et rhétoriciennes ignorent-elles à ce point les fonctionnements de la vie politique municipale telle qu’elle est malheureusement prévue dans les institutions actuelles, et telle qu’elle est pratiquée à la lettre malheureusement depuis plusieurs mandats à Montrouge et dans un très grand nombre d’autres villes ?
– Une des raisons véritables ne serait-elle pas de justifier leurs présences inutiles en tant qu’élus, si ce n’est pour construire leur propre avenir politique ou celui de leur parti ?
– Et donc justifier leur candidature en ordre très dispersée aux dernières élections municipales, nuisibles aux propositions citoyennes de démocratie réelle ?
N’oublions d’ailleurs jamais le score extrêmement peu représentatif de M. Lengereau au second tour – 18,33 % des inscrits – et ceux des autres candidats encore plus bas évidemment (résultats réels du premier tour ici, résultats réels du second tour ici).
Des solutions concrètes pour développer une démocratie possible localement ont en effet étaient proposées à Montrouge dès 2014 et en 2020 (on trouve sur ce site des traces historiques). Elles ont été dédaigneusement ignorées par ces mêmes « opposants », ces egos surdimensionnés qui se pensent élites intellectuelles, eux, elles aussi.
Les oppositions agiraient de la même façon si elles avaient le pouvoir des décisions concrètes (et peut-être autrement, marginalement, pour la forme).
En fait les membres de l’opposition sont totalement hypocrites : aujourd’hui ils et elles contestent les règles d’un jeu au quel ils ont souhaité participer tout à fait traditionnellement ; le jeu de l’élection sans recherche d’une autre forme de participation citoyenne et de gouvernance, sans même promettre pour le moins des gardes fous au diktat de l’exécutif municipal.
Par exemple et a minima, malgré des demandes écrites à tous les candidats à Montrouge en 2020 par l’Association Article 3 avec promesses alors de soutiens, la proposition de possibles référendums locaux d’initiative citoyenne n’a jamais été prise en compte.
Un référendum d’initiative citoyenne vite fait inscrit dans un programme n’engage en rien, cela a été constaté de l’échelon municipal jusqu’au législatif (Balladur 1993) et à la présidentielle (Sarkozy 2007).
Un engagement sérieux avec des procédures et modalités réalisables est évidemment indispensable pour mettre en œuvre des référendums d’initiative citoyenne.
Voilà une piste de solution concrète à la logique crise de confiance vis à vis des politiques à toute échelle territoriale.
Mais pourquoi, quelle serait la finalité de ces personnes si en fin de compte les principaux candidats de l’opposition étaient aussi naïfs, ignorants, qu’ils et elles voudraient le laisser paraître ?
J’en ai quelques idées : auto-justifier leurs carriérismes politiciens et faire du buzz pour les prochaines élections ; notamment les régionales et les départementales prévues très prochainement (mars 2021), car ces personnages savent parfaitement et principalement anticiper ces échéances électorales.
Parmi des pistes de solutions et pour ne pas ré-inventer l’eau chaude voici deux exemples de fonctionnements pratiqués concrètement, si les politiciens actuels pouvaient s’en inspirer… mais si ça pouvait remettre en question les personnes qui s’engagent dans des partis ça serait déjà bien.
Il est donc inutile que je m’étende davantage sur d’autres propositions existantes ou en cours dans bien d’autres endroits, vous découvrirez via ces interviews déjà assez étoffées des pistes de réflexions essentielles :
– ici un témoignage oral très récent de Jo Spiegel maire en France et qui a exercé différemment pendant 30 ans, mettant au cœur de la gouvernance les discussions, les délibérations et les décisions citoyennes ;
– ici un rappel d’une vidéo déjà publiée sur ce site, reportage sur un autre fonctionnement démocratique dans un canton Suisse.
D’autres solutions pragmatiques en dehors des échéances électorales sont en cours de proposition, j’espère aussi à Montrouge, même si cela reste très chronophage pour de simples citoyens et citoyennes engagées mais bénévoles.
Gravons dans nos esprits une base qui semble plus que cohérente : les biens communs ne peuvent être sauvegardés et développés que si le plus grand nombre des personnes concernées échange et délibère, puis décide directement, ou indirectement en pouvant contrôler concrètement les personnes missionnées pour exécuter le résultat des délibérations.