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Penser global, agir local.

Une porte d’entrée ici pour les réflexions et actions locales. Actions passées, en cours et surtout à venir.

Discussions, délibérations et décisions collectives sont quelques bases pour un changement réel, Changement individuel, micro-local, local…

Parait-il et par exemple, les effets d’actions écologiques locales représenteraient 40% de l’effort global à accomplir. Le reste des actions on l’imagine est réparti entre les actions internationales, nationales et individuelles (sources à trouver).

Il semble de plus en plus clair qu’une personne n’agissant pas localement n’ait pris ni la mesure de l’ampleur du risque encouru, ni celle de la temporalité pronostiquées par une majorité scientifique.

« Avec rien on fait beaucoup », nous citons ici Vins (Vincent) un ancien malakoffiot, mais aussi un gars avec une enfance à Rougemont. Rougemont-Montrouge, on joue à l’endroit. On entrera pas dans des combats truqués ! 93-92, Montrouge-Gentilly-Cachan-Bagneux, Châtillon, Malakoff, Paris Sud, nous nous unissons.

Des lionnes et des lions s’éveillent avec toute la sagesse issue des précédents échecs. Échecs et persévérance, deux mamelles de réussite.

 

 

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Entretien avec Miguel Benasayag à propos du texte « De la servitude volontaire » d’Etienne de La Boétie

L’objectif principal est de vous donner à lire et/ou à écouter, cet entretien qui préface le texte de La Boétie – De la servitude volontaire – publié par les éditions “Le passager clandestin”.

A écouter ici : 

Ci-dessous, l’intégralité également de l’entretien de Miguel Benasayag recueilli en juin 2010 par Dominique Bellec, publié par les éditions « Le passager clandestin ».
Il faut noter un excellent entretien avec Cornelius Castoriadis, en postface, non retranscrit.
Enfin à la suite du texte, et pour conclure cet article, vous trouverez quelques extraits qui m’ont paru importants.

“De la servitude volontaire”

Etienne de La Boétie

Entretiens avec Miguel Benasayag et avec Cornelius Castoriadis*

Edition “le passager clandestin”

*à venir

Avec nos très sincères remerciements pour la très aimable autorisation de cette maison d’édition indépendante qui publie de nombreux textes alternatifs : www.lepassagerclandestin.fr

Par avance merci d’excuser et d’éventuellement signaler quelques possibles erreurs lors de la transcription écrite, ainsi que lors des ajouts de liens. Merci aussi de signaler votre intérêt.

Vous trouverez le texte original “De la servitude volontaire” en suivant ce lien (cliquez ici).

Entretien avec Miguel Benasayag

Propos recueillis par Dominique Bellec

Résister dans une époque obscure

Peux-tu commencer par nous restituer De la servitude volontaire dans son temps, nous parler de l’auteur et du contexte historique dans lequel il a vécu ?

Le contexte est très important bien entendu, parce que ça fait de La Boétie la mouche blanche, un être vraiment très bizarre dans son temps. Il faut le situer au début du XVIe siècle, en plein essor de l’humanisme (Thomas More, Érasme de Rotterdam, Machiavel). Début 1500, le passage de Dieu à l’homme, pour parler comme Foucault, est un passage de la société dans laquelle le sujet de l’Histoire, le sujet qui agit est Dieu et où l’homme n’est qu’un sujet parmi d’autres ; certes il est central, privilégié, mais ce n’est pas lui le sujet. Et là, en 1500, aboutit un travail historique, culturel et économique très profond et complexe qui avait commencé grosso modo après l’an mille, avec Abélard, le nominalisme, Pétrarque, mais aussi tout le mouvement révolutionnaire cathare, les hérésies

Donc, en 1500 ans, après la conquête de l’Amérique, c’est le moment charnière : l’homme devient sujet, c’est l’émergence de l’homme comme sujet de l’Histoire. Pour Kepler – qui a failli être brûlé pour ses propos -, la seule différence entre Dieu et les hommes, c’est que Dieu connaît tous les théorèmes depuis l’éternité, alors que l’homme ne les connaît pas encore tous. Pas encore, c’est-à-dire qu’il allait les connaître, que l’homme allait devenir Dieu.

Et voilà qu’un tout jeune homme de dix-huit ans vient affirmer qu’en réalité les hommes chérissent et s’attachent à leurs chaînes comme s’il s’agissait de leur liberté : il existe une forme de servitude qui est volontaire. C’est courageux ! Ce sont les Lumières noires. Quelques penseurs un peu dissidents, comme Spinoza ou Leibniz, reprendront cette idée par la suite.